Quel est l’intérêt du CCO dans la gestion du port de Kribi ?
Un Port est un point de contact entre l’océan et la partie terrestre, un point d’échanges. Et ces échanges se font au moyen des infrastructures, des procédures, des équipements et d’acteurs dans multiples métiers et professions. Les réformes successives du secteur portuaire ont prévu pour ces acteurs, un cadre de concertation pour permettre une meilleure implication et expression de leurs besoins, à l’attention de la Direction Générale ou du Conseil d’Administration du port autonome. Le choix du gouvernement camerounais était donc de créer après de chaque Organismes Autonome un Comité Consultatif et d’Orientation (CCO) dédiés et institués. Les enjeux sont tellement importants qu’il faille impérativement organiser et codifier ce cadre de concertation, qui unit en son sein des représentants du secteur Privé et ceux du secteur public. Et c’est bien la Loi qui créée l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et les Organismes portuaires autonomes qui créée également le Conseil Consultatif d’Orientation. C’est tout dire ! Cette Loi et les décrets d’application subséquents définissent les modalités de création et de fonctionnement du CCO et fixe ses missions.
Justement, quelles sont les missions du CCO ?
Le CCO est consulté pour contribuer aux choix et à la programmation des investissements, la repartions des rôles des opérateurs portuaires et émet des avis sur les tarifs de prestations portuaires. Vous comprenez que les couts de passage portuaires et ainsi que les délais sont des constructions communes dans une place portuaire. Si un des acteurs relève ses tarifs de façon unilatérale, cela peut impacter sur la compétitivité globale du port et tout le monde en sera perdant. Il est vraiment important que sur certaines questions à caractère transversal ou particulier, que l’on trouve une solution concertée dans un cadre dédié. C’est tout le rôle du CCO qui dans son fonctionnement, émet des avis sans interférer dans le fonctionnement des autres organes de gouvernance du port. Il est à noter que le CCO travaille également à la promotion du port et aux partages d’informations au sein de la communauté.
Depuis la mise en place du CCO du PAK, qu’est-ce qui a déjà été fait ?
Le Président et moi-même, Secrétaire Permanant par intérim, avons jusqu’ici fait un travail de base, visant à préparer la deuxième session du CCO, puisque la première a consacré la désignation du Président en question, en la personne de M. Alain Blaise BATONGUE, par ailleurs Secrétaire Exécutif du GICAM. Cette deuxième session a pour but de rallier tous les membres à la vision du Président. Il devra à cette occasion fixer les grandes orientations pour accompagner la performance globale du PAK, au côté de la Direction Générale et au côté de l’usager du port. Des actes complémentaires seront pris, notamment adopter un règlement intérieur et fixer un plan d’actions 2020. Ce sera l’occasion de mieux connaitre les membres sachant que derrière chacun il y a tout un organisme ou une institution. On doit enfin, identifier les attentes pour consolider un plan d’actions efficace, corrélé au plan de développement du PAK. Parce que le CCO doit aider le PAK sans s’inférer dans ses activités ; l’aider à connaître tout l’environnement maritime et portuaire, de façon à le guider dans ses décisions stratégiques.
Comment se fait la saisine du CCO en cas de besoin ?
Nous allons héberger une section de saisine dans le site Internet du PAK. Par ailleurs, on peut nous saisir par toutes les voies possibles. Ce travail de collecte et d’étude se fait au quotidien au niveau du Secrétariat Permanent parce qu’on ne peut pas attendre la tenue d’une session pour remonter les besoins à qui de droit. C’est également pour cela que le Secrétariat Permanent a une vocation de proximité plus opérationnelle. Puisqu’il faut contribuer à la définition des orientations stratégiques, le sous bassement est quand même les études qu’on fait, la collecte d’informations, le benchmarking, etc. Nous devons aider le PAK à surveiller son environnement et ce sont les acteurs privés et publiques qui détiennent des d’informations nécessaires à la prise de décisions. Le CCO doit pouvoir canaliser tout cela à l’attention du PAK et du Ministre des Transports à qui sont destinés nos rapports annuels d’observations.