La rencontre du 28-29 novembre visait à formuler et établir en direction non seulement des organisations du secteur portuaire mais plus encore de l’ensemble des acteurs économiques nationaux et internationaux un cadre d’action qui porte à l’établissement de normes et de pratiques de rigueur internationales, pour ce secteur de premier plan de l’agriculture camerounaise.
Avec un commerce international du café et du cacao caractérisé par une augmentation de la concurrence globale sur les principaux marchés d'exportation, une extrême exigence en matière de qualité ainsi qu’une une forte volatilité des prix, c’est avec le visage et l’état d’esprit d’une entité remplie de confiance que le Port Autonome de Kribi (PAK) a accueilli les 29 et 30 novembre 2018 la communauté portuaire de même qu’un grand nombre d’acteurs camerounais de la filière cacao et café. C’était au cours d’un Forum dédié aux opportunités visant la relance de la filière. Rendez-vous qui avait également marqué un pas supplémentaire dans la montée en puissance de ce port qui désormais porte un intérêt particulier à la filière cacao-café. Cela, sur le fil de la politique d’accompagnement des filières de croissance devant converger vers les nouvelles infrastructures d’exportation dont le port de Kribi est une entité majeure.
Une rencontre qui se situait en droite ligne des efforts constants que le PAK déploie, depuis le lancement de ses activités opérationnelles, pour formuler et établir en direction non seulement des organisations du secteur portuaire mais plus encore de l’ensemble des acteurs économiques nationaux et internationaux un cadre d’action qui porte sur l’établissement de normes et de pratiques à partir desquelles fonctionner.
La rencontre visait à établir avec les principaux acteurs de la filière un cadre d’action concerté qui conduirait à une série d’objectifs. Parmi lesquels : la valorisation du potentiel de cette filière par une détermination de la taille du marché, des volumes selon la segmentation des produits ; l’identification et le référencement de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur du cacao-café, en partant de la production des fèves jusqu’à leur transformation.
Les attentes de ce forum étaient immenses, puisqu’il était aussi question de jeter les bases d’un nouveau processus qui permette qu’au cours des prochaines années, cette filière se consolide dans les projections qui lui ont été faites par le Gouvernement et donc, contribue du mieux possible aux projets d’émergence du Cameroun en 2035.
Des participants représentatifs et déterminés
Outre les autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières du Département de l’Océan, l'atelier avait réuni près de 150 participants venus de toutes les régions productrices des deux produits. C’était pour l’essentiel, des intervenants (acteurs publics et privés) ayant des activités et une expertise reconnue dans les secteurs du café et du cacao au Cameroun. On pouvait y distinguer, entre autres des acteurs institutionnels en charge de l’encadrement, de la régulation et de l’appui au développement de la filière ; des producteurs organisés en regroupements ou non ; des organisations en charge de la commercialisation et celles en charge du contrôle qualité.
Les deux jours de l'atelier ont été articulés autour d’un aperçu des secteurs du café et du cacao au Cameroun ; de la présentation d’études de cas et en dernier lieu, des restitutions qui visaient à tirer profit des exposés, discussions et recommandations afin de formuler des esquisses de réponses et/ou recommandations à même de redynamiser la filière.
Au final, deux jours d’intenses travaux qui auront donné aux participants les éléments de base sous-tendant une démarche de production de qualité, illustrés avec une sélection d’études de cas et des discussions sur leur pertinence pour les secteurs du café et du cacao au Cameroun.
Le Forum s’était achevé par la lecture et l’adoption d’une série de Recommandations devant permettre à terme la redynamisation de la filière cacao-café.
Le chiffre
600 milliards de FCFA
C’est le montant du plan de relance et de Développement des Filières cacao et café que le gouvernement a adopté en septembre 2014. Plan dont les objectifs de production à l’horizon 2020 sont les suivants : 600 000 tonnes pour le cacao, 125 000 tonnes de café robusta et 35 000 tonnes de café arabica. Mais le gouvernement a récemment admis que ces objectifs ne seraient certainement pas atteints dans les délais initialement annoncés.