Une deuxième phase nécessaire dans l’ambition de grandeur
Le port de Kribi est réalisé sur deux portions de travaux. La première est achevée, la seconde est tout juste en train de débuter.
Ce qu’a été la phase I
La vision construite et matérialisée par le Schéma Directeur d’Aménagement Général (SDAG) du Complexe Industrialo Portuaire de Kribi (CIPK) prévoyait un développement par phases mais concomitant de ses composantes. La première phase du projet, axée sur la composante portuaire a démarré en 2011 et s'est achevée en 2014. Elle a été réalisée sous la forme d’un contrat Engineering, Procurement, and Construction (EPC) par la société Chinoise CHEC pour un coût total de 497 MUSD. Son financement a été assuré à 85% par un prêt accordé par Eximbank-China et à 15% par l’Etat du Cameroun. Cette première phase a permis de réaliser un linéaire de quai total de 615 mètres, une digue de protection des ouvrages portuaires de 1355 mètres, d’acquérir divers équipements de manutention portuaires et de construire des bâtiments et des voiries et réseaux divers (VRD).
Cette phase 1 du Port en eau profonde de Kribi a notamment permis les accomplissements la réalisation des infrastructures de base suivants : une digue de protection d’une longueur de 1 355 mètres, un chenal d’accès d’une longueur de 650 ml et d’une largeur de 200 ml dragué à une profondeur de - 16 par rapport au zéro hydrographique, un cercle d’évitage de 600m de diamètre dragué à une profondeur de – 16m par rapport au zéro hydrographique, une aire de stockage conteneurs de 84 000 m², un mur de quai d’une longueur de 615 ml colinéaire, une poche d’amarrage (Souille devant les quais) d’une largeur de 65 ml draguée à une profondeur de - 16 par rapport au zéro hydrographique.
Les autres infrastructures de base de cette première phase sont constituées d’un terminal polyvalent avec un linéaire de quai de 265 mètres et une capacité de trafic de 1.2 million de tonnes par an, et d’un terminal à conteneurs avec 350 mètres de longueur de quai et une capacité de 250.000 EVP (équivalent vingt pieds). L’acquisition et l’installation des équipements de manutention et de levage : deux portiques à conteneurs ou portiques de quai, cinq Rubber Tyred Gantry (RTG) ou portiques de parc, un (01) chargeur pour conteneur vide, dix tracteurs (120 kN), un ReachStacker (45t). Ces travaux dont le coût total est de 497 M$ USD (environ 250 milliards FCFA) ont été réalisés sur une durée de 3 ans par l'entreprise chinoise China Harbour Engineering Company (CHEC) en mode EPC (Engineering Procurement Construction).
Ce que sera la Phase II
Le gouvernement camerounais, dans un souci double d’accroître la compétitivité du port de Kribi en l’érigeant en un hub logistique de premier plan, et d’anticiper sur la saturation des installations portuaires dans un horizon proche, a décidé de lancer la phase 2, qui consistera notamment à :
Etendre le linéaire de quai, avec 700 mètres additionnels qui seront consacrés au trafic conteneurisé,
Prolonger la digue de protection de 675 mètres ;
Réaliser des zones d’entreposage et de stockage (30 hectares de terre-pleins) ;
Construire sur la digue, un terminal aluminier ainsi qu’un terminal à hydrocarbures
Acquérir de nombreux équipements de manutention de dernière génération (portiques de quai, de parc etc.) ;
Construire des bâtiments supplémentaires et étendre les voiries et réseaux divers.
La deuxième phase sera réalisée selon le mode EPC, par l’entreprise CHEC pour un coût total de 793 MUSD (soit environ 400 Mds FCFA). Les modalités de financement seront analogues à celles de la 1ère phase, avec un financement bancaire concessionnel accordé par Eximbank China à hauteur de 85% du montant total des travaux. Les 15% restants constitueront la contrepartie à apporter par le Gouvernement camerounais.
Il est prévu l’installation d’un Vessel Trafic System (VTS) composé d’un radar, d’un récepteur Automatic Identification System, système de vidéo-surveillance, d’équipement radio et de capteurs de données qui contribueront d’une part à assurer la sécurité/sûreté et, d’autre part, à garantir l’efficacité du trafic maritime. A l’horizon 2040, il est prévu le développement d’une infrastructure portuaire comprenant 20 terminaux sur 6.5 km de linéaire de quai capable de traiter 100 millions de tonnes de marchandises par an.