- Monsieur le Conseiller Technique, comment le PAK met-il en œuvre les mesures gouvernementales visant la lutte contre le COVID 19 ?
Les mesures gouvernementales prises par le Premier Ministre Chef du gouvernement sur instruction du Chef de l’Etat, engagent la responsabilité de l’Autorité Portuaire de Kribi à restreindre plus spécifiquement le passage des flux humains par le port. A présent, dans environ 193 pays dans le monde, tout navire en provenance des différents ports fait l’objet d’une prise en charge particulière en application des mesures édictées pour des dispositions gouvernementales, et celles prescrites par la convention de l’OMI et de l’OMS. Aussi, tout en activant une campagne de sensibilisation non seulement de son personnel, le Directeur Général du PAK, enjoint également tout membre de la Communauté Portuaire de Kribi, qu’il soit privé ou public, à veiller à la stricte application des mesures, barrière de la pandémie de COVID19. Elles sont rappelées et expliquées par une campagne d’affichage et par tous les moyens de communication existants. Des moyens conséquents ont été mobilisés pour faire face à une menace qui s’est affirmée au fil des jours comme planétaire. Un dispositif visant particulièrement les flux humains drainés par des navires marchands a été mis en place. Il comprend notamment les thermo-flashage des équipages au moment des arraisonnements avant l’accostage des navires au port par des agents de santé disposant des équipements de protection individuelle (EPI).
Les équipages des navires n’ont pas besoin de descendre à terre. Les échanges terre-bord sont strictement règlementés par la Capitainerie du PAK sous l’autorité directe du Directeur Général. Ces échanges sont dématérialisés et exposent le moins possible le personnel à des contacts humains. Etant entendu que tout peut se gérer par transmissions électroniques documentaires.
- Quelle est l’importance du trafic en ce moment et pourquoi ne peut-on pas simplement l’arrêter ?
Aucun pays ne peut vivre en autarcie totale. Cela voudrait dire que le Cameroun et les pays frères enclavés acquièrent des pays étrangers, des biens courants de consommation non produits en quantités suffisantes pour les besoins de leurs populations respectives. L’ensemble des Ports actifs reste un maillon logistique obligé pour la chaine d’approvisionnement en produits essentiels.
Au moment où la crise pandémique de COVID-19 est intervenue, des contrats d’importation ou d’exportation de ces biens marchands étaient en cours et l’on ne saurait stopper ces processus, sans prendre le risque de créer des préjudices plus importants sur le fonctionnement des chaines logistiques internationales. Ces dernières peuvent drainer les produits de consommation de masse, des produits pharmaceutiques ou des produits énergétiques nécessaires à la survie de certaines populations vulnérables.
Des administrations techniques installées au PAK, chacune en fonction de sa sphère de compétence, veille au côté des Douanes et de l’Autorité Portuaire, à l’application des prescriptions gouvernementales.
- Peut-on déjà évaluer l’impact des mesures sanitaires d’urgence sur le trafic et partant, sur les finances/performances du PAK ?
Il va de soi que la pandémie actuelle est de nature à rétrécir les fenêtres d’opportunités d’affaires et partant certains courants d’échanges dans le Commerce international. Il est encore très tôt d’en évaluer l’impact. Il va de soi que pour commercer à l’international, il faut être au moins deux. Or, ce sont nos plus grands partenaires qui ont été touchés en premier, en l’occurrence, la Chine, la France, l’Espagne et L’Italie.
On devrait s’attendre probablement à des perturbations sur les volumes de trafics. Mais la Direction Générale du PAK prend des mesures de continuité d’activités essentielles du PAK, tout en maintenant un dispositif adéquat qui protège les travailleurs portuaires du PAK et ceux des entreprises partenaires exerçant sur les périmètres portuaires. Un plan d’urgence de mesures en phase avec l’évolution de la pandémie et ses impacts, est en cours d’élaboration.
- La Direction Générale exerce par ailleurs sa responsabilité sociale d’entreprise citoyenne au-delà de ce périmètre en y intégrant les populations riveraines et le soutien à la ville de Kribi qui abrite le Siège du PAK.