Au-delà de la simple visite, il y avait l’envie de toucher du doigt la réalité du transport maritime qui va constituer un enjeu certain pour la République sœur du Tchad et précisément pour l’extension envisagée de la ligne ferroviaire.
En effet, le Port de Kribi constitue un corridor important de transit pour les marchandises à destination du Tchad. La sollicitation de la place portuaire de Kribi pouvant être plus grande encore, en fonction des besoins croissants. Le prolongement du chemin de fer participe déjà de la solution envisagée pour faciliter l’acheminement de la marchandise vers Ndjamena et les autres villes Tchadiennes. D’où l’intérêt marqué par les membres du Comité, alors que l’étude en est au stade de l’Avant-projet sommaire (APS). Avant que la phase de recherche de financement ne s’enclenche, c’était l’occasion de se faire une idée du potentiel d’absorption du Port, d’écoulement vers le rail et ce jusqu’à Ndjamena.
La visite a comporté trois articulations à savoir : la phase 2 du projet d’extension du port, avec la construction d’un quai de 715 m, la visite de l’espace concédé à Kribi Conteneur Terminal (KCT) pour la gestion des terminaux à conteneurs et polyvalent, ainsi que la 1ère digue construite en phase 1 et qui totalise environ 2,2 km. La visite s’est achevée par un tour dans la zone industrialo-portuaire où les entreprises sont invitées régulièrement à s’installer sur les 15000 ha prévus à cet effet. Tout au long du parcours, les membres du comite de pilotage, notamment Issa Mahamaye Khamis, Secrétaire général adjoint du ministère des Transports au Tchad, par ailleurs co-président du Comité de pilotage dudit projet, ont pu être édifiés sur les capacités d’accueil des différents terminaux, les capacités de stockage au sein de l’espace portuaire, du timing d’enlèvement des conteneurs au Port de Kribi. Des réponses apaisantes leurs ont été apportées face aux contraintes futures qui pourraient être les leurs, en cas de congestion éventuelle du Port.
Pour rappel, il s’agit d’un projet financé par la Banque Africaine de Développement, pour un linéaire total d’environ 2100 km, issu de la volonté des chefs d’Etats du Cameroun et du Tchad. Un projet qui apporte une impulsion certaine à l’intégration sous régionale pour amorcer la phase de recherche de financement