« Après 12 mois d’exploitation de notre jeune infrastructure, il est temps d’en tirer les premiers enseignements. Notamment une revue de l’activité ; une analyse des points d’amélioration et enfin une évaluation des perspectives des prochains mois ». C’est en ces termes que Patrice MELOM, Directeur général du Port autonome de Kribi (PAK) a introduit les travaux de ce jeudi 4 avril 2019. Il s’agissait en effet d’une réunion d'exploitation élargie à l’ensemble des entreprises de sa plateforme portuaire (Kribi Conteneurs Terminal – KCT, Kribi Polyvalent Multiple Operators – KPMO, TransAtlantic, SMIT-LAMNALCO, etc.), et marquant un point d'arrêt circonstancié autour d'un anniversaire important : un an d'exploitation commerciale du port de Kribi (02 mars 2018-02 mars 2019).

L'essentiel des acteurs publics et privés intervenant quotidiennement à la mise en œuvre de la fonctionnalité, de la vitalité et de la performance du port de Kribi ont effectivement pris part aux échanges, portant dans un premier temps sur le bilan 2018, année d’amorce effective des opérations commerciales. Les chiffres enregistrés, selon Patrice MELOM, traduisent une vitalité et une productivité rapide, pour un Port au démarrage en Afrique Subsaharienne, évoluant dans un contexte de concurrence féroce.

Le bilan en question…

Concrètement, depuis le 02 mars 2018, le port en eau profonde de Kribi a enregistré 329 escales de navires, toute forme de navigation confondue. Ce qui a généré Plus de 157 000 Conteneurs (imports, export, transbordement) au terminal à conteneurs. Sur le terminal polyvalent, 272 000 tonnes de bois ont été manutentionnées (sur un volume total de 423 000 tonnes de bois exportés sur les deux terminaux). La diversité des filières sur le terminal polyvalent a été saluée, avec notamment le coton, d’un apport significatif.

Côté douanes, l’ensemble des procédures a été adopté en 2018 et mis en œuvre sous la forme dématérialisée à travers la Plate-forme e-GUCE. Toutes les administrations majeures intervenant dans le transit des navires et des marchandises ont été installées.

Les efforts commerciaux engagés ont permis de capter des trafics générés par les filières de croissance à l’instar du Bois, du Cacao, du Café et du coton. Les Trafics en direction du Tchad et de la RCA, ont connu une amorce satisfaisante.

Les actions en cours…

La Communauté Portuaire de Kribi s’est engagée à fournir des prestations rapides et à des coûts maitrisés, afin d’assurer l’attractivité et la compétitivité de la place portuaire. C’est dans cet optique que le DG du PAK dit avoir demandé à tous les concessionnaires de baisser les coûts de prestations fournies au plus tard, le 31 Juillet 2019. Et de se réjouir du fait que « les acteurs du secteur Privés aient contribué à redonner des couleurs de compétitivité aux prix pratiqués, sans baisser les standards de qualité exigés. Il reste les acteurs du secteurs publics et assimilés qui eux aussi, doivent réduire drastiquement les redevances et frais prélevés au titre de Travail extralégal ou des paiements des frais non essentiels ».

Les enjeux et perspectives pour 2019…

Pour bâtir un positionnement durable du PAK et sa communauté, les acteurs réunis ce 4 avril ont décidé de se donner les moyens de s’adapter et même d’anticiper aux besoins de l’économie du Cameroun et de la sous-région. Un point d’honneur a ainsi été porté sur le meilleur traitement aux navires qui accostent à KRIBI, afin que cette escale soit de première intention chez les armateurs.

L’on a aussi décidé de booster les trafics domestiques en élargissant l’hinterland du Port. Ainsi, l’acteur intervenant dans les processus de passage portuaire des navires ou de la marchandise se devra donc au cours de cette année 2019, de s’engager dans son organisation interne à :

• Formaliser ses procédures d’intervention sur le transit navire ou de marchandises ;
• Eliminer toutes les tâches inutiles et sans valeurs ajoutées afin de minimiser le délai de traitement des dossiers à lui soumettre ;
• Dématérialiser les supports à délivrer ;
• S’astreindre à l’automatisation des tâches réplétives au sein de son unité ;
• Travailler en équipe ;
• Rentre interopérable son système d’information.

Tout ceci étant rendu possible par l’utilisation accrue des TIC dans la gestion de opérations logistiques portuaires.