Le développement des infrastructures de la plateforme industrialo-portuaire de Kribi et les activités qui y sont menées ont sans doute eu un impact considérable sur l’écosystème et sur les milieux naturels de la circonscription maritime atteattenan. D’où l’urgence compte tenu des facteurs susmentionnés et des changements climatiques observés ses dernières années, de trouver des voies et moyens pour remédier aux problèmes environnementaux et écologiques qui pourraient subvenir au sein de cette place portuaire. Ainsi, dans le souci de mener un développement harmonieux en adéquation avec une gestion durable des écosystèmes naturels de sa zone d’influence, le top Management du Port autonome de Kribi a ordonné l’élaboration d’une étude environnementale et la réalisation des plans de préservation de l’espace marin pour non seulement évaluer la situation écologique et naturelle actuelle, mais aussi dégager des pistes de solutions. Pour ce faire, le Groupe SETEC entreprise spécialisée dans le domaine, qui traîne derrière elle plus de 60 ans d’expérience, a été mandaté pour exécuter cette tâche.
L’atelier qui s’est tenu mercredi dernier sur initiative du Port autonome de Kribi, servait de prétexte parfait pour la présentation aux autorités administratives et municipales, ainsi qu’au grand public, les résultats de ces recherches. Présidé par le Préfet du Département de l’Océan NOUHOU BELLO, assisté par le Représentant du Directeur Général du PAK, TAGNE SIMO par ailleurs Conseiller Technique N°4, et du gratin administratif et municipal de la ville de Kribi, les experts du groupe SETEC ont durant cette séance tenu en haleine l’assistance venue nombreuse à cet atelier ô combien important dans le cadre de l’implémentation des politiques du développement durable. Ils ont pendant des heures présenté le fruit des investigations menées le long de la partie maritime allant de l’embouchure du fleuve Nyong à celle du Ntem qui consistait concrètement à faire un état de lieu de la zone d’étude, à réaliser des scénarios d’évolution des écosystèmes, la mise en œuvre des plans de préservation (plan antipollution contre les hydrocarbures et substances dangereuses, traitement des eaux usées des navires, traitement des déchets issus des navires, pollution de l’air), la mise en place d’un système d’aide à la décision et le renforcement des capacités de la maitrise d’ouvrage. Après le brillant exposé des experts du groupe SETEC, une séance d’échanges a été organisée. C’était donc l’occasion pour le public et les membres de la presse locale de poser leurs questions et biensûr faire des propositions allant dans le sens d’améliorer le document qui leur a été présenté. Au terme de cette séance d’échanges fructueux, des propositions ont été recueillies et elles seront pris en compte a promis le maître d’ouvrage.
« Cette consultation arrive à point nommé car bon nombre de personnes estiment que le port de Kribi a apporté beaucoup de choses sur le plan positif mais également un impact négatif qui doit être atténué par un certain nombre d’actions qui doivent être mise en œuvre au quotidien » a soutenu le N°1 du Département de l’Océan comme pour dire que bien l’arrivée du Port Autonome de Kribi et le développement de ses activités a eu impact négatif sur l’environnement et l’espace marin de sa zone d’influence. Il n’en demeure pas moins que cette institution ne ménage aucun effort et ne lésine pas sur les moyens pour pouvoir trouver des solutions palliatives à cet état de chose. L’étude commandée par la Direction Générale et les actions entreprises au quotidien en sont le parfait exemple.