Les deux dirigeants ont échangé sur plusieurs questions dont celle de la nécessité de parvenir à conserver la compétitivité de ce produit dans les marchés internationaux à travers la maîtrise des coûts et des délais. Au terme des discussions, un constat s’est dégagé : le port de Kribi, de par ses atouts nautiques, sa position stratégique dans le Golfe de Guinée, ses procédures dématérialisées, ses délais de passage et ses liaisons maritimes directes, dispose d’un potentiel avéré qui le positionne comme maillon majeur de la chaîne de valeur de cette filière.
Un positionnement justifié par les chiffres exposés par Michaël MAMA, Directeur de l’Exploitation du PAK dans une présentation qui indiquera l’existence d’un bassin de production pour le port de Kribi, à savoir : les régions du Centre, du Sud, de l’Est et du nord-Congo dans une moindre mesure. De 2018 à 2020, c’est près de 25 000 tonnes de cacao qui ont été exportées via le port de Kribi. On notera un pic de 151 EVP traités en avril 2020. Toutes choses qui ont permises au PAK de voir ses parts de marché progresser de 11% par an, grâce à ses principaux clients que sont Agri-Trade ; Atlantique Cocoa Corporation ; Delta Industries, Sic-Cacaos ; Groupe Cacao et la Société Corp Agro industry. En fin de compte, ce sont des résultats encourageants qui n’occultent, cependant, pas les difficultés observées çà et là et dont les causes sont à rechercher dans la chute de la production et les obstacles rencontrés par les exportateurs.
Pour la SODECAO, ses objectifs, tel que l’a rappelé son Directeur général, demeurent ambitieux, à savoir : contribuer à porter la production nationale à 600 000 tonnes/an ; mobiliser toutes les parties prenantes, dont le PAK, pour des efforts de développement concertés des exportations à l’échelle nationale et enfin, participer à la chaine de valeur globale du cacao. La visite de travail s’est achevée par une descente sur les installations portuaires, la zone logistique et l’autoroute Lolabè-Kribi.