1. M. le Directeur Général, vous venez de visiter le Port Autonome de Kribi et vous avez ce que vous avez pu y voir. Nous nous interrogeons toujours sur la visite du Directeur Général de l’INBAR ici à Kribi. Quel est le rapport?
L’objectif de l’Organisation Internationale pour le Bambou et le Rotin (INBAR) est d’aider au développement économique des pays membres. Le Cameroun étant un membre très important, je suis ici afin de voir dans quelle mesure le Cameroun profite ou peut profiter de la présence du bambou pour contribuer au développement économique du pays et des populations. Un port comme celui-ci est clé pour le développement économique d’un pays. Il est donc tout à fait pertinent que je vienne ici visiter ce Port, un instrument permettant de réaliser le développement économique de la population camerounaise. Je suis ravi de ma présence ici et de ma visite de ce Port très moderne. Je dois avouer que je demandais également pourquoi la moitié des exportations est constituée des grumes. Cela veut dire que l’on abat de plus en plus d’arbres dans la forêt. Le bambou a sa raison d’être parce qu’après quelques années, vous ne pourrez plus exporter autant de billes de bois du fait de l’abattage des arbres. Qu’est-ce qui remplacera ces arbres? Le bambou, tout simplement parce que c’est le bois de l’avenir. Vous pouvez remplacer les billes de bois. En cinq ans, vous pouvez avoir une autre forêt. Je pense qu’à l’avenir, ce Port sera également très utile. Il continuera d’être utile au moins en termes de développement du pays à travers l’exportation du bambou aussi, car le Cameroun est doté d’un potentiel significatif en matière de bambou.
2. Faites-vous allusion à une future collaboration avec le Ministère de la Forêt et de la Faune? Peut-être la culture ou la signature d’un accord portant sur le bambou ici au Cameroun afin que le Port puisse y participer directement?
Je pense qu’il existe effectivement des plans à long-terme. Ici au Cameroun et dans d’autres pays, notre objectif est d’amener les pays à réaliser la nécessité d’utiliser d’abord leur potentiel naturel, le bambou naturel dont ils disposent. En outre, planter d’autres espèces de bambous que l’on peut importer d’autres pays mieux outillés dans la production industrielle, la fabrication de meubles, etc. A long terme, notre organisation entend encourager le Cameroun à développer l’exploitation et la culture du bambou. Pour le moment, l’INBAR apporte son assistance dans la mise en place d’un centre qui permettra d’assurer la formation des populations locales afin de mieux les outiller à l’utilisation du bambou et la fabrication d’objets de valeur aux fins d’exportation.
Nous sommes donc engagés dans ce projet et je pense qu’avant la fin de cette visite, je signerai un protocole d’accord pour la création du centre. Nous avons déjà acheté l’équipement. La mise en place du centre est en cours à Douala. Dans quelques semaines, nous établirons le centre à Yaoundé, pas seulement pour les Camerounais, mais également pour les autres pays de la sous-région. En termes de perspectives, nous envisageons également agrandir ce centre et y apporter plus d’équipements afin de former plus de personnes pour une meilleure exploitation du bambou aux fins d’exportation pour ainsi contribuer au développement du Cameroun. Pour en revenir au Port, il jouera un rôle important dans l’avenir de ce pays. D’où ma présence et ma visite ici. Je vous remercie.