« Discuter des multiples opportunités qu’offre le port en eau profonde de Kribi mais aussi des couacs qui ralentissent le post acheminement des marchandises importées vers l’hinterland ». C’est en ces termes qu’Idriss YOUSSOUF BOY, Consul Général du Tchad à Douala a décliné l’objet de sa visite de travail au Port Autonome de Kribi (PAK). C’était le 24 février dernier.
Le diplomate Tchadien était à la tête d’une délégation constituée d’Ali ADJI MAHAMAT SEID, Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture, des Mines et d’Artisanat (CCIAMA) ; Moustapha NOUR MAHAMAT, Directeur Général du Conseil des Chargeurs (COC – TCHAD) et Mahamat INOUA BELLO, Représentant au Cameroun du COC- TCHAD.
Pour discuter avec ses hôtes, Patrice MELOM, Directeur Général du PAK était également entouré de proches collaborateurs, notamment le Directeur de l’Exploitation, Michael MAMA et le Responsable de la Coopération et de l’Ingénierie fi nancière, Yves MELINGUI. La délégation tchadienne salue les avancées notoires en cours au port de Kribi, notamment en termes de dématérialisation des procédures.
« Sauf que le circuit de Kribi est grippé par de pseudo problèmes de cautions douanières et de rupture en GPS, qui immobilisent les camions pendant trop longtemps. Il ne sert à rien de sortir sa marchandise du port en moins d’une demi-heure comme ça se fait eff ectivement à Kribi, pour ensuite rester bloqué à la douane des jours durant », regrette le Consul Général, Inspecteur des douanes de formation…
Idriss YOUSSOUF BOY assure clairement que le problème du post acheminement n’est pas du fait du port, mais des acteurs de la chaîne, en l’occurrence la Douane et le Bureau de Gestion du Fret Terrestre (BGFT). Et d’indiquer qu’« il est néanmoins du devoir de l’autorité portuaire de trouver des solutions durables aux mauvaises pratiques humaines qui se posent sur la plateforme et sur le corridor ».
En guise de solution, le Consul Général suggère « que l’on autorise à tous les camions de disposer de leur propre GPS, connecté aux systèmes informatiques des douanes. Ainsi on ne parlera plus de rupture de GPS ».
Saluant la démarche tchadienne, visant à poser les problèmes à l’autorité portuaire, Patrice MELOM les assure qu’un cadre de discussion est ouvert depuis un moment avec les Douanes pour justement solutionner ce problème de GPS. Aussi, les diligences seront-elles relancées et la proposition tchadienne soumise en haut lieu. C’était en tout cas l’occasion pour le PAK de relancer le Tchad sur l’aménagement des 15 ha à lui alloués sur la place portuaire de Kribi. Une visite dudit site et du port tout entier a suivie l’audience chez le DG/PAK, permettant ainsi à la délégation de se faire une meilleure idée des infrastructures et leurs emplacements.