PORT EN EAU PROFONDE

PROJET MAJEUR DES GRANDES RÉALISATIONS

De par sa taille, son envergure, ses effets multiplicateurs, le Complexe Industrialo-Portuaire de Kribi est sans doute, la réalisation majeure inscrite sur la longue liste des projets structurants..

Début des années 1980
Au début des années 1980, le Cameroun était parmi les pays africains les plus prospères au plan économique. En effet, jusqu’en 1985 et pendant deux décennies de croissance régulière, l’économie camerounaise a enregistré un taux de croissance régulière de l’ordre de 7 %, soucieux de poursuivre son développement économique à partir de ses ressources naturelles, le gouvernement a lancé les premières études sur le projet de construction d’un port en eau profonde à Kribi et Limbé, études qui ont donné lieu au choix d’un site.
1982 à 1985
Réalisation des études de faisabilité pour la construction d’un port en eau profonde au Cameroun qui ont abouti à la sélection des sites pré-identifiés par le groupement BCEOM-OCCR-Inter G. Le choix est porté sur celui de Grand Batanga, localité située à 8 km au sud de la ville de Kribi. L’objectif poursuivi par la construction de cette infrastructure était alors de contribuer au développement des régions sud et sud-est du Cameroun, par la mise en valeur de leurs nombreuses richesses naturelles (bois, bauxite, fer, nickel, rutile, gaz naturel etc.) et la création d’une ville nouvelle attenante au site d’implantation retenu.
1985 à 2000
Le projet fut mis en veilleuse consécutivement à la longue crise économique mondiale qui affecta le Cameroun dès la deuxième moitié de la décennie 80.
Les années suivantes furent marquées par une forte récession économique dont l’une des causes aura été la chute des cours internationaux du café, cacao et du pétrole qui a conduit à une détérioration des termes de l’échange. Avec la dévaluation du franc CFA en 1994. Le Gouvernement entreprit des mesures de relance économique, les programmes de stabilisation et d’ajustement structurel qui ayant entrainé l’arrêt des projets sur le moyen et le long terme.
2005
Dès l’apparition des premiers indices de sortie de crise, le Gouvernement, dans sa stratégie de relance économique, réinscrira le projet de construction du port en eau profonde de Kribi parmi les projets structurants de l’économie camerounaise. Réalisation d’une étude de faisabilité pour l’aménagement dudit port au sud de Kribi, à Grand Batanga, site retenu, avec comme fondamentaux :
  • Un terminal pour l’exportation de 2 millions de tonnes de minerais de fer par an;
  • Un terminal pour l’exportation de 60 à 350 000 tonnes d’aluminium par an;
  • Un terminal pour le trac conteneurisé de 350 000 EVP par an;
  • Un terminal hydrocarbures pour gérer 335 000 tonnes par an.
2008
Décision du Gouvernement camerounais de réaliser le projet de construction du port à M’boro.
Les 8 et 9 mai 2008, organisation d’une table ronde des investisseurs et opérateurs portuaires, des bailleurs de fonds et autres organismes intéressés, pour susciter l’intérêt des différentes parties prenantes. A cette occasion, de nombreux participants manifestent leur intérêt pour la participation au développement du projet de construction du port en eau profonde de Kribi. Les résolutions issues de ces assises portent notamment sur l’adaptation du Schéma Directeur du port présenté aux participants et la création d’une entité spécifique de développement du projet.
Le Gouvernement, par Arrêté N° 114/CAB/PM du 11 juillet 2008 du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, institue un Comité de pilotage dont les objectifs à lui assignés et la composition traduisent une implication multisectorielle des acteurs institutionnels et la volonté d’accélérer la mise en œuvre cohérente du projet. Au mois de juillet 2008, le MINEPAT lance le processus de sélection des partenaires privés au développement du projet. Dès le mois d’août 2008, le Gouvernement crée le Comité de Pilotage et de suivi du projet de construction du port en eau profonde de Kribi. Il sera présidé par le Ministre de l’Economie, le Ministre en charge des transports assurant la vice-présidence. Ce comité comporte 28 membres issus de diverses administrations et organismes impliqués dans le développement du Projet. Le même mois d’août, le Directeur du Projet est nommé. Les experts sont recrutés par appel national à candidature.