Prise d’effectivité de la zone industrielle

Les investissements consentis par Atlantic Cocoa Corporation (ACC), d’une valeur de 50 Milliards de FCFA, partiellement fournis par la banque BGFI, visent à raffiner dans un premier temps quelques 32 000 tonnes de fèves de cacao.


Mboro - 24 janvier 2018. Une vue partielle du début de chantier de construction de l'usine de raffinage de fèves de cacao signée ACC.

C’est le 24 janvier 2018 à Kribi que Monsieur Patrice MELOM, Directeur Général du Port Autonome de Kribi (PAK), procédait à la signature du protocole d’accord d’installation de la société Atlantic Cocoa Corporation (ACC) dans la zone industrielle du port de Kribi. Il s’agissait de la première unité manufacturière dédiée au traitement et à la production de fèves de cacao et dont l’objet social indique «la mise en place, le développement et l’exploitation des plantations agricoles ; la commercialisation de tous produits agricoles et vivriers ; le regroupement, la formation et l’encadrement des petits et moyens planteurs ».

Le contrat paraphé ce jour-là à Kribi autorisait en effet Atlantic Cocoa, filiale d’Atlantic Group, contrôlé par le milliardaire ivoirien Koné DOSSONGUI, à construire dans la zone industrielle du port en eau profonde, « une unité de transformation de fèves de cacao d’une capacité de 48 000 tonnes par an, extensible à 64 000 tonnes », précisait Georges Wilson, le Directeur Général d’Atlantic Cocoa Corporation.  

Le premier temps fort de l’évènement, sur le site même de l’implantation industrielle, consistait à prendre la mesure de l’avancée concrète de ce projet sur le terrain. Tandis que le second temps fort, en tout début de soirée, fut celui qui conduisit à la signature finale des documents de ladite convention.

Les investissements ainsi consentis, d’une valeur de 30 milliards FCFA, partiellement fournis par la banque BGFI, visent à raffiner dans un premier temps quelques 32 000 tonnes de fèves de cacao, en aval d’une production brute de 140 000 tonnes environ, venant principalement des régions du Sud et du Centre du Cameroun.

Apporter une plus-value

C’est un projet qui, selon ses promoteurs, « s’intègre aux objectifs du gouvernement de promouvoir la transformation du cacao à hauteur de 50% de la production nationale, pour retenir une partie significative de la valeur ajoutée des filières agricoles dites stratégiques sur le territoire ».

Conscient de la vague d’implantations ou d’extensions de capacités entamée depuis quelque temps au Cameroun par des cadors du secteur tels que Barry Callebaut et Cargill, suivis de quelques entrepreneurs chinois, ACC entend bien être de la partie. Surtout lorsque l’on sait que le Cameroun envisage de doubler son niveau actuel de production cacaoyère moyenne qui se situe autour de 200 000 tonnes depuis au moins cinq campagnes, et dont à peine 25% de cette production sont transformés localement.

Des volumes de production que le pays entend booster d’ici à 2020, en droite ligne des objectifs du Gouvernement et des résolutions du forum sur la relance de la filière cacao-café, organisé par le port de Kribi les 29 et 30 novembre 2018. Forum au cours duquel les participants, acteurs de la filière, avaient notamment convenu de la nécessaire relance de la production cacaoyère pour la porter à 600 000 tonnes par an.