Le gaz de tous les espoirs

Selon la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), les réserves de gaz naturel du Cameroun ont été réévaluées à la hausse, passant de 144 milliards à 154 milliards de mètres cubes.

C’est le 30 juin 2015 que le gouvernement camerounais annonçait un accord sur les clauses commerciales et les conditions de la mise en valeur de son projet d’exportation du gaz naturel liquéfié au Cameroun, suite au protocole d’accord scellé, à cet effet en 2014, avec la société nationale des hydrocarbures (SNH) et Perenco Cameroun.

Pour rappel, cette installation industrielle porte sur l’exploitation de 500 milliards pied-cubes de réserves de gaz naturel, sur le champ gazier de Kribi, dans la région du Sud du Cameroun, pour son exportation vers les marchés mondiaux, via l’usine flottante dénommée « Hilli Episeyo ». La production se fait au rythme de 1,2 million de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, représentant environ 50% de la capacité nominale du navire-usine sur une période de huit ans.

Selon la SNH, les réserves de gaz naturel du Cameroun ont été réévaluées à la hausse, passant de 144 milliards à 154 milliards de mètres cubes. Cette hausse de 10 milliards de mètres cubes fait suite à de nouveaux travaux d’exploration effectués dans certains champs pétro-gaziers du pays par des opérateurs sous contrat avec l’Etat du Cameroun. Cette augmentation des réserves de gaz naturel survient après l’explosion de la production de cette ressource naturelle dans le pays, depuis le début de l’année 2014. En effet, selon les statistiques de la SNH, la production gazière du Cameroun «s’est établie à 4343,4 millions de pieds cubes sur les quatre premiers mois de l’année 2014, contre 93,4 millions de pieds cubes pour la même période en 2013».

A fin octobre 2014, a encore indiqué le bras séculier de l’Etat dans l’exploitation pétrolière au Cameroun, au sortir de son Conseil d’administration du 2 décembre 2014, la production gazière a de nouveau connu une augmentation de 124% à 9 160 millions de pieds cubes par rapport à la même période en 2013.

Cette embellie du secteur gazier, souligne la SNH, le Cameroun la doit au champ Sanaga Sud, dont la production est sans cesse croissante, et au champ Logbaba, dont l’exploitation par la société Rodeo Development, filiale de la britannique Victoria Oil & Gas, a donné lieu à la mise en service, en novembre 2014 dans la ville de Douala, de la toute première unité de traitement du gaz naturel d’Afrique subsaharienne.