« Kribi est un laboratoire à plusieurs schémas en matière de PPP »

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  • Monsieur le Directeur général, que retenir au sortir des discussions du panel dont vous étiez partie prenante ?

Au milieu de ce panel d’experts, nous avons compris que notre contribution devrait se résumer à faire part des réalisations qui ont cours au niveau du Port autonome de Kribi. Il faut savoir que ce port est un modèle en pratique de Partenariat public/privé (PPP).

En effet, depuis le lancement du projet de construction du port en eau profonde de Kribi, la décision d’opérer sous le régime PPP avait été prise. L’activité de concession de la gestion du port, notamment de la partie conteneurs a conduit au partage d’investissement entre la partie publique et la partie privée. Aujourd’hui c’est une réalité. Le privé partage l’investissement et l’exploitation tandis que le public s’occupe de tout ce qui est ouvrages, quais, digues, superstructures et bâtiments Le port de Kribi c’est finalement plusieurs schémas de PPP qui sont développés. Après les travaux de la Phase I que l’Etat a pratiquement financé tout seul, il y a aujourd’hui les chantiers de la phase II où les concessionnaires interviennent déjà dans l’investissement. Plusieurs projets sont prévus dans la réalisation de la deuxième phase et nous pensons que les privés devraient prendre l’entièreté des financements de ces constructions Par ailleurs, nous avons une zone économique sur laquelle nous pensons plutôt à un partage de risques et de responsabilités dans le cadre des investissements. C’est-dire, comme je le relevais tantôt, que le port de Kribi est un laboratoire à plusieurs schémas en matière de PPP.

  • Qu’est-ce que le PAK espérait en prenant part à ce forum ?

Je dois d’emblée relever que le PAK était très bien représenté. J’étais là en compagnie de plusieurs collaborateurs. Un cadre comme celui-ci est un lieu de partage d’expériences. Pour le PAK qui n’est qu’à un an et demi d’exploitation, c’est normal et important de côtoyer des structures qui ont plus d’expériences. L’objectif pour nous était également de nous assurer que ce que nous faisons ne va pas à l’encontre des règles en la matière. Enfin, il était aussi question d’acquérir de bonnes pratiques.

  • Concrètement, que retenez-vous des échanges avec les autres pays ?

Les propos de certains Etats comme la Côte-d’Ivoire étaient rassurants. On apprend que là-bas, le recours aux privés est de l’ordre de 60% des investissements. Ce qui est un bel exemple pour notre pays qui veut aller dans ce sens-là. Le préalable, comme l’a indiqué le représentant de la SFI, c’est de bien préparer les projets. Nous présentons trop souvent des projets immatures aux bailleurs de fonds. Avec les partenaires privés, il faudra mieux structurer les choses. Heureusement que le gouvernement a pris conscience et est en train d’aller dans ce sens, avec la mise sur pied de comités de maturation des projets.